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Beauté, Forme et Bien-être
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Dr Thierry Krafft

Dr Thierry Krafft

Dermatologue

Toulon

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Remodelage corporel non invasif Article au format PDF

Remodelage corporel non invasif

L’approche du remodelage de la silhouette sera envisagée différemment en fonction du statut pondéral du patient et de ses objectifs. Dans le cas où il existe une surcharge pondérale, les causes du surpoids ou de l’obésité nécessiteront un diagnostic médical préalable. Il sera important de rechercher et traiter toutes les causes possibles : qu’elles soient hormonales, métaboliques, ou psychologiques.

En dehors de situations pathologiques (hypothyroïdie, hypercorticisme, diabète, résistance à l’insuline etc…), le surpoids est beaucoup plus fréquemment le résultat d’une alimentation quantitativement et/ou qualitativement inappropriée. S’il existe un trouble psychologique du comportement alimentaire, le recours à un traitement de psychothérapie  pourra être nécessaire pour débloquer le processus qui empêche la perte de poids. Dans tous les cas une analyse approfondie du comportement alimentaire et de l’activité physique du patient est indispensable pour la mise en place de conseils nutritionnels adaptés.

L’éducation progressive du patient sur les règles hygiéno-diététiques souvent mal connues ainsi que sur les bases du métabolisme des graisses, des protéines et des sucres comme source d’énergie de notre organisme permettra une meilleure observance des conseils nutritionnels et optimisera les résultats dans la durée en évitant les phénomènes « yoyo ». En matière d’amaigrissement l’amélioration de l’IMC (indice de masse corporelle) devra également tenir compte d’un bon équilibre entre notre poids de muscles (masse maigre) et notre poids de graisse (masse grasse). En effet notre métabolisme basal étant directement lié aux proportions en muscles et en graisse du corps, sachant que la masse maigre est déterminante dans l’aptitude à mincir, il sera primordial de veiller à ce qu’elle ne fonde pas en même temps que la masse grasse.

Qu’est ce que l’IMC ?

L’IMC est une mesure qui permet d’estimer la corpulence d’une personne. Elle correspond au poids (en kg) divisé par la taille (en cm) au carré. Elle convient aux personnes âgées de 18 ans et plus. Cependant, les femmes enceintes ou qui allaitent, les personnes gravement malades et les gens très musclés comme les athlètes et les culturistes, ne doivent pas y recourir. Quant au poids santé des personnes de 65 ans et plus, il peut être légèrement supérieur.

La prise régulière d’une alimentation équilibrée et diversifiée (plutôt que le jeûne) et le maintien d’une activité physique contribueront à préserver nos muscles. Les stratégies diététiques seront élaborées autour de deux grands axes : la réduction de l’apport calorique au quotidien et l’amélioration qualitative de cet apport en privilégiant les protéines, en diminuant si possible les graisses et les sucres. Le régime devra également veiller à apporter suffisamment de vitamines et d’oligo éléments pour éviter de perturber l’équilibre hormonal et enzymatique indispensable au bon fonctionnement de nos cellules.

L’association à une augmentation de l’activité musculaire permettra une amplification des résultats et l’amaigrissement ainsi obtenu permettra le début de la transformation du corps par réduction progressive de la couche graisseuse profonde proche des muscles étendue sur tout le corps chez l’obèse. C’est cette couche graisseuse profonde proche des muscles qui peut être plus moins abondante en épaisseur et en étendue sur le corps qui répond en général aux régimes.

Lorsqu’ un amaigrissement suffisant est obtenu, et que l’indice de masse corporelle s’est rapproché le plus possible de la normale (18,5 à 25), il persiste souvent des zones localisées où cette couche graisseuse profonde est toujours en excès. Il s’agira  de parfaire la silhouette et l’on parlera dès lors  d’amincissement et non plus d’amaigrissement. A ce stade l’examen clinique  permettra de définir la part qui revient :

1° à la persistance d’accumulation localisée de graisse profonde

2° à la cellulite

3° au relâchement ou à l’excès cutané

Cette analyse permettra le choix des techniques de remodelage corporel à proposer.

Les excès localisés de graisse profonde sont souvent résistants aux régimes et à l’activité physique et se situent le plus fréquemment au niveau du ventre, de la culotte de cheval ou encore des poignées d’amour. La méthode « Ultrashape » utilisant des ultrasons focalisés de hautes énergies est à ce jour la seule technique non invasive capable de traiter efficacement ce type de problème.

La graisse de la cellulite, située dans un plan graisseux plus superficiel juste sous la surface cutanée (correspondant au phénomène bien connu de la « peau d’orange »),  n’est pas liée à l’excès de poids. Elle est aussi bien présente chez la femme mince, normale, forte ou obèse. Il s’agit d’un phénomène essentiellement féminin puisque présent chez 95 à 98 % des femmes, contre seulement 2% des hommes. Seules y échappent certaines athlètes de haut niveau qui souffrent pour la plupart de cycles perturbés, sans règles ni ovulation. Cette grande inégalité hommes/femmes s’explique par le simple fait que la cause principale est directement liée aux hormones féminines, en particulier aux œstrogènes. La prise de poids, l’insuffisance veino-lymphatique, l’hérédité, la sédentarité et certaines habitudes alimentaires sont des facteurs favorisant son développement.

La cellulite ne se distingue pas seulement de la graisse profonde par son siège, mais également par sa nature. En effet, elle correspond à une augmentation du volume des lobules de graisse proches de la surface de la peau (adipose), à laquelle s’associe un développement anarchique du collagène (fibrose) et une rétention d’eau entre les lobules graisseux.Chacun de ces 3 facteurs, adipose, fibrose et rétention d’eau, présents à des degrés variables permettent de définir 3 types de cellulite : graisseuse (ou adipeuse), fibreuse et aqueuse.

Le traitement de la cellulite sera orienté en fonction de la prédominance de l’un des 3 facteurs qui la composent. Certaines méthodes de gymnastique spécifique, le drainage lymphatique manuel ou mécanique ou électrothérapique, le palpé roulé mécanique, l’endermologie, les ultrasons de basse fréquence, les courants électriques de lipolyse et de contraction musculaire, la mésothérapie, les radiofréquences mono, bi ou tripolaire, les lasers associés ou non à la radiofréquence sont autant de techniques employées dans le traitement de la cellulite.

En pratique l’analyse clinique du type de cellulite mettra souvent en évidence l’association de deux ou trois facteurs, donnant des cellulites mixtes et la combinaison des techniques ou des méthodes de traitement sera souvent nécessaire pour l’optimisation des résultats. Cependant, s’agissant d’un processus chronique souvent physiologique où la part liée au terrain génétique n’est pas accessible, la nécessité d’un traitement d’entretien et d’une alimentation de qualité et d’un exercice musculaire seront des éléments déterminants pour la pérennité des résultats.

Le relâchement cutané, qui correspond plus à une perte d’élasticité de la peau, sera à différencier de l’excès cutané qui se traduit à l’extrême par un véritable repli de peau. Les traitements utilisés sont en général les mêmes que ceux employés pour la cellulite mais avec des résultats souvent insuffisants surtout dès qu’il ne s’agit plus de stades précoces.

 

 

 

 

 

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