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Dr Jacques Martel

Dr Jacques Martel

Dermatologue

Chambery

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Les dermatoses du skieur Article au format PDF

Les dermatoses du skieur

Très variées, les dermatoses du skieur sont le plus souvent en rapport avec les facteurs physiques d’environnement, réunis dans l’exercice de ce sport : le froid et le soleil.

On évoquera rapidement :

Les dermatoses dues à l’équipement du skieur,exceptionnelles (chaussures, gans, textiles, colorants vestimentaires, fart…).

L’induction ou l’aggravation par le froid de maladies cutanées(gelures, livedo, cryoglobulinémies aux signes dermatologiques variés, urticaire, troubles vasomoteurs des extrémités).

Les accidents de photosensibilisation dus à certains filtres solaires (acide paraaminobenzoïque et ses dérivés, cinnamates, benzophénones) survenant chez des patients sous traitement général photosensibilisant.

La banale lucite du skieur mal protégé du soleil (surtout les phototypes 2 et 3) rappelle le rôle de la réverbération par la neige, aggravant l’agression solaire.

Plus typiques de la pratique habituelle du ski, sans être spécifiques mais fréquents motifs de consultation :

Les engelures survenant par temps froid et humide sous forme de lésions violacées, un peu infiltrées de la face dorsale des doigts et des orteils (moins souvent du nez et des oreilles), plus ou moins douloureuses ; la forme dite idiopathique n’exclut pas un terrain vasculaire prédisposé, plus rarement les engelures sont associées à des désordres hématologiques ou un lupus pernio.

La panniculite « a frigore », forme de froidure des fesses et des cuisses dans l’apparition de laquelle vêtements serrés et froid humide jouent un rôle : l’aspect est celui de plaques infiltrées rouges ou violettes, mal limitées et douloureuses à la palpation.

La photodermatose printanière juvénile du garçon de 5 à 12 ans (coiffure dégagée) revêtant l’aspect d’une éruption papulo-oedémateuse puis vésiculeuse des oreilles (plus particulièrement du bord libre de l’hélix). Les récidives ne sont pas rares et diminuent d’intensité après 2 à 3 poussées.

La lucite hivernale bénigne décrite plus récemment atteignant l’enfant et la femme jeune après exposition importante au soleil par temps froid : les lésions érythémato-papuleuses ou vésiculeuses siégeant aux parties découvertes, récidivent chaque année mais, heureusement, régressent au bout de quelques poussées.

Malgré leur variété, les dermatoses du skieur restent, globalement, peu fréquentes chez le sportif averti, bien équipé  et bien protégé : elles ne doivent pas priver des joies de la « godille », du « skating » ou de la « peau de phoque ».

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