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Dr Gérard Toubel

Dr Gérard Toubel

Dermatologue

Rennes

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Laser et acné Article au format PDF

Laser et acné

L’acné est une maladie du follicule pilo-sébacé qui touche 85 à 90% des adolescents. En France, 6 millions de personnes souffrent d’acné ce qui entraine 5.4 millions de prescriptions médicales. Plus de 30% des femmes adultes présentent une acné « tardive » plus ou moins entretenue par un profil hormonal particulier ou une contraception non adaptée.Principalement localisée sur le visage (99 %) mais aussi sur le dos (60 %) et le thorax (15 %) on retrouve 10% de formes graves avec un risque important de cicatrices définitives.

Sur le plan thérapeutique on prescrit des traitements locaux associés à des cosmétiques adaptés et on y associe des cures d’antibiotiques à petites doses ou de Zinc lorsque cette acné devient très inflammatoire et pustuleuse. En dernier recours on utilisera l’isotrétinoine par voie orale en cas d’acné résistante, sévère ou nodulo-kystique. Ce traitement est remarquablement efficace mais au prix d’effets secondaires non négligeables. La recherche de nouveaux traitements aussi efficaces, avec moins d’effets secondaires reste un challenge majeur et on a tendance à essayer des techniques lumineuses incluant les lasers.

Traitement au laser de l’acné

L’action des lasers sur l’acné se fera soit par une réduction de la charge bactérienne soit par la réduction de la taille des glandes sébacées et de la production de sébum.
Pour l’action antibactérienne on retrouve les lumières bleues, rouges, pulsées et les lasers vasculaires. On peut admettre qu’il existe peu de preuve concernant leur efficacité si on se réfère aux critères de « la médecine basée sur les preuves » et que ces techniques sont peu utilisées.
Pour ceux qui cherchent à détruire les glandes sébacées on peut retenir les lasers à infra rouge et la photothérapie dynamique (PDT).

Parmi les lasers on retrouve le Smoothbeam (1450 nm) et l’Aramis (1540 nm) qui entrainent une fibrose des glandes sébacées comparable à celle que l’on a avec l’isotrétinoine mais plutôt superficielle avec ces lasers. Il existe peu de publications sérieuses vis à vis de ces techniques mais on retrouve de bons résultats cliniques surtout chez les femmes adultes avec une acné microkystique mandibulaire résistante.
Avec la PDT on applique un produit photosensibilisant pendant 3 heures sur la peau puis on irradie la zone avec une lumière rouge.

Sous l’effet de l’illumination, la crème devient active. Cette technique paraît assez efficace, surtout sur les lésions inflammatoires, mais elle entraine des effets secondaires assez importants et reste douloureuse. Il ne s’agit donc pas d’un traitement de première intention et on attend des publications sur de larges séries pour confirmer sa place dans notre arsenal thérapeutique.

On voit donc que la lumière idéale contre l’acné reste à trouver mais des études sérieuses aux U.S.A. se penchent sur une longueur d’onde de 1720 nm qui détruirait électivement la glande sébacée tout en pénétrant profondément pour être efficace.
Nous allons attendre la preuve de cette efficacité et aujourd’hui les lasers utilisés dans l’acné se contentent souvent d’améliorer les cicatrices résiduelles ce qui peut être considéré comme un échec puisque le but est d’éviter leur apparition.

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