La couperose est une affection assez fréquente, se caractérisant par l’apparition sur le visage de vaisseaux de diamètres variables. Quand ceux-ci sont de petites tailles, on parle d’érythrose et quand ils sont de tailles plus importantes de couperose.
C’est une affection qui est relativement gênante sur le plan social, d’une part par l’aspect rouge du visage mais également par des phénomènes vasculaires fréquemment associés, que l’on appelle les flushs. Il s’agit de l’accentuation brusque de cette rougeur, en rapport avec différents facteurs qui peuvent être le changement de température, le stress, l’émotion, la consommation d’alcool.
- Il peut s’agir d’une pathologie vasculaire liée à un disfonctionnement d’une veine (la veine angulaire du visage), qui a certains moments, se spasme et entraîne un afflux sanguin au niveau du visage. Cela génère des phénomènes de rougeurs brusques (flush) et à la longue entraîne des phénomènes de dilatations vasculaires.
- Le plus souvent la couperose est la conséquence d’un phénomène inflammatoire que l’on appelle la rosacée : il s’agit d’apparition de pustules épisodiques du visage, parfois discrètes (on parle alors de papules) évoluant fréquemment par poussée, chaque lésion régressant en 7-8 jours mais créant à la longue l’apparition de ces vaisseaux du visage.
S’il existe une rosacée, il est important de traiter celle-ci, pour maîtriser l’évolution de la couperose. Ce traitement repose sur des produits locaux à base de métronidazole ou d’acide azélaïque. Il s’agit de crèmes à appliquer en période de poussée puis de façon le plus espacée. Souvent le dermatologue qui prend en charge ce traitement peut décider d’y associer un traitement par voie orale à base d’antibiotiques Tétracyclines sur des périodes de 2 à 3 mois.
Localement il existe, sur le plan cosmétique, différents produits qui ont un effet couvrant ( à base de pigment vert) et vasoconstricteur, ceux-ci amènent un confort en permettant de dissimuler les lésions.
Lorsque la gêne est trop importante, il faut se résoudre à un traitement plus radical, habituellement pris en charge par le dermatologue. Celui-ci peut proposer sur quelques vaisseaux localisés des séances d’électro-coagulation qui apporteront une réponse partielle mais parfois satisfaisante.
Quand les lésions sont plus nombreuses, on s’oriente vers un traitement par laser de la couperose : il existe différents lasers à finalité vasculaire (laser KTP, laser YAG, laser à colorant pulsé).
Le laser va permettre une coagulation plus large des vaisseaux et l’idéal est d’entreprendre un traitement d’ensemble des zones pathologiques pour avoir un résultat satisfaisant, stable, durable.
Bien entendu quand on a recours à un traitement physique (laser), il conviendra toujours de maîtriser la rosacée, quand elle est associée à la couperose pour garantir la pérennité du résultat.
Dans tous les cas, votre dermatologue pourra, en fonction de votre cas, décider de la conduite thérapeutique la plus appropriée.